Comme vers la fin de chaque mois de décembre depuis que, une douzaine d'années auparavant, le curé de Saint-Norbert, comté d'Arthabaska, avait béni leur mariage, Zéphirin Ayotte et sa femme songeaient chacun en secret aux étrennes que bientôt ils s'offriraient l'un à l'autre, et à celles qu'ils feraient à leurs enfants.


Et à s'occuper de ces pensées, ils éprouvaient comme un regain de jeunesse et sentaient leur coeur battre plus vite, car les longues années de vie commune n'avaient point usé le charme qu'ils trouvaient dans leur mutuelle affection.


Zéphirin Ayotte était un cultivateur à l'aise de Saint-Norbert. Agé de 36 ans, il était de haute et robuste stature, mais quoiqu'il dut posséder une force peu commune, il était doux et conciliant.


Disciple de Bacchus


Ce n'était pas seulement un mari et un père modèle. Son curé le comptait aussi, à cause de sa piété, au nombre de ses paroissiens exemplaires. Bref, on le proclamait sans défaut, sauf que, l'occasion s'en offrant, il avait une inclination à lever trop de fois le coude, et, lorsqu'il avait bu, il lui arrivait comme à tant d'autres de ne savoir plus contrôler sa langue. Il ne se doutait cependant pas que c'est à une de ces occasions-là qu'il courait lorsque, le matin du 27 décembre 1882, il montait en voiture avec sa femme pour aller à Victoriaville faire les emplettes du Jour de l'An.


Coup sur coup


Pendant la longue et rapide course, l'air vif lui fouettait délicieusement la figure et graduellement le pénétrait d'un engourdissement. De sorte qu'il trouva bon d'arriver à Victoriaville et s'arrêta à l'hôtel Maheu où il rencontra Uldéric Pépin, un ami de longue date. Cette rencontre le réjouit au point qu'il paya coup sur coup quatre tournées. Puis il partit avec Pépin et un autre ami, nommé Landry, pour la station du chemin de fer et prit encore un ou deux petits verres chemin faisant. Au magasin Tourigny, sa femme s'attarda longtemps à faire ses emplettes.


Suzanne Catteau


Vers quatre heures de l'après-midi, sa femme n'en ayant pas encore fini, Ayotte était sorti prendre l'air à la porte, lorsqu'il vit arriver Romain Chabot, un cultivateur du voisinage qu'il connaissait très bien. Bonjour, M. Chabot lui cria-t-il joyeusement. Bonjour, monsieur, répondit l'autre qui semblait chercher à se remémorer la figure de son interlocuteur. Puis apercevant tout-à-coup la femme de Chabot, qui, sur le trottoir, marchait à la suite de son mari, Ayotte s'écria :  « Comment? Voilà Suzanne Catteau rendue ici... »


Cette façon de parler pouvait être plus ou moins irrévérencieuse, mais elle fit rire d'une curieuse manière les quelques hommes qui se trouvaient là à la devanture du magasin.


Colère


Et elle fit sur Romain Chabot l'effet de la plus sanglante injure. Il blémit, ses dents se serrèrent et les yeux agrandis, il leva le poing vers Ayotte et lui cria: « Approche, si tu veux que je t'en fasse une Suzanne Catteau! ». Ayotte parut trouver cette colère très drôle et, pour montrer que nulle menace ne lui faisait peur, il avança. Et comme Romain Chabot avait presque deux fois son âge, il se garda de le frapper, mais le saisissant par les revers de son pardessus, il se mit à le secouer comme il aurait fait d'un enfant.


Séparation


Cela ne fit qu'exaspérer davantage Chabot, qui rendait des sons rauques, comme si la colère l'étouffait. Uldéric Pépin, qui était témoin de cette scène, craignit qu'elle ne dégénérat en sérieuse querelle et il sépara les deux hommes. Il se mit en frais d'apaiser Romain Chabot en lui proposant de le conduire ainsi que sa femme dans sa voiture. Chabot accepta, mais avant de s'éloigner, il lança à Ayotte cet avertissement: « Tu sais, je ne te laisserai pas comme cela! ».


Revanche


Ayotte, de son côté, s'en alla chez son beau-frère, Joseph Labonté, qui habitait à une courte distance de la gare et à qui il ne manquait jamais de faire une visite chaque fois qu'il venait à Victoriaville. En arrivant chez lui, dans la voiture d'Uldéric Pépin, Romain Chabot, encore bouillonnant de colère, dit à son fils Joseph: « J'ai rencontré Zéphirin Ayotte et il a voulu m'étouffer. Il faut que tu viennes prendre ma revanche. » Joseph Chabot n'avait pas un tempérament querelleur et, au lieu de partager l'indignation paternelle, il a déclaré simplement : « Je n'irai pas. ».


Sans coeur


Tu n'as pas de coeur, reprit l'irascible vieillard, si tu ne viens pas prendre la défense de ton père. Tu es plus jeune que moi, c'est ton devoir de venir m'aider. Ayotte est à la station. Allons-y! Mis en demeure de prouver qu'il avait du coeur, Joseph Chabot consentit à accompagner son père. Il se ceignit de sa large ceinture de cuir qu'il serra plus fortement que d'habitude, puis il endossa une blouse ample sans mettre dessous la veste qu'il portait d'ordinaire, afin de conserver une plus grande liberté de mouvement. Il annonça d'ailleurs d'une voix tranquille, mais décidée : « Je n'attaquerai pas, mais si l'on me provoque, je me défendrai mieux que vous. ».


À pied


Le père et le fils se disposaient à partir dans la voiture d'Uldéric Pépin, mais celui-ci refusa de les conduire. J'ai déjà transporté deux personnes afin d'éviter une chicane, dit-il; je n'en conduirai pas deux encore pour en occasionner une pire. Cette contrariété ne détourna pas de leur dessein les deux Chabot qui décidèrent simplement d'aller à pied. Et ne voulant pas risquer de n'être point en force, Romain Chabot, en cours de route, persuada encore deux amis, nommés Napoléon Blanchet et James Orr, de les accompagner.


Plan de bataille


Il était passé sept heures lorsque les quatre hommes arrivèrent chez Joseph Labonté et arrêtèrent leur plan de bataille. La maison était une ordinaire maison de campagne, avec une porte vitrée dégarnie de rideau. On convint que Joseph Chabot et Napoléon Blanchet, qui pourraient observer par la vitre de la porte, resteraient dehors, prêts à intervenir au moment propice, et Romain Chabot entra accompagné seulement de James Orr. Il y avait en ce moment dans la pièce Joseph Labonté et son beau-frère, Zéphirin Ayotte, et leurs femmes, ainsi qu'une autre femme.


Le coup de départ


Soit que Joseph Labonté eût été prévenu des intentions de Romain Chabot, soit qu'il en eût le pressentiment en voyant l'état d'agitation du vieillard, il chercha tout de suite un moyen de l'induire à se retirer.


Romain Chabot, cependant, feignait d'être venu pour une affaire et, venant à Labonté, il lui dit : « J'ai appris que vous faites du bois à l'entreprise et il me conviendrait de vous en bûcher une quantité. Qu'en dites-vous? - Je suis tout disposé à vous en donner à faire, répondit Labonté, mais ce n'est pas le moment de me parler de cela. Revenez me voir plus tard. Et pour préciser sont intention de se débarrasser de son visiteur, Labonté lui désignant une bouteille et un verre qui étaient sur la table, l'invita à prendre quelque chose, comme on peut offrir le coup de départ.


La provocation


Chabot refusa, car, différent d'Ayotte, il ne buvait jamais lorsqu'il avait quelque chose d'important à faire. À ce moment, Ayotte avait pris son souper et son ivresse de l'après-midi s'était partiellement dissipée. Et pourtant il lança de nouveau au vieillard les paroles qui l'avaient si profondément blessé quelques heures plus tôt. « Tiens! mais c'est Chabot! Chabot, le mari de Suzanne Catteau! ». Ayotte avait parlé à très haute voix, de sorte qu'il avait dû être entendu des deux hommes qui faisaient le guet derrière la porte vitrée. C'était la nouvelle provocation attendue.


Bataille


Zéphirin Ayotte avait à peine prononcé les paroles offensantes que la porte s'ouvrit avec fracas et Joseph Chabot entra tenant une main derrière le dos comme s'il dissimulait quelque chose et suivi de Napoléon Blanchet qui, lui, était armé d'un bâton. Les femmes avaient vu les visages qui épiaient depuis quelque temps à travers la vitre et cette irruption soudaine leur fit pousser un cri de terreur.


Ayotte se retourna pour y faire face. Il se trouva entouré par les deux Chabot, Blanchet et Orr. La femme de Labonté cria: « Qu'est-ce que ces hommes viennent faire ici? ». « Allez-vous en!  tonna Joseph Labonté. De quel droit envahissez-vous ma maison par la violence? ». La femme de Zéphirin Ayotte tremblait pour son mari, mais celui-ci dit résolument : « Eh bien! puisqu'il faut nous battre, nous allons nous battre! ».


Dehors


Et pendant que la femme de Labonté se jetait bravement au milieu du groupe pour empêcher les hommes de se porter des coups, Ayotte se retira un peu en arrière afin d'enlever son habit, suivant la pratique ordinaire des combats à coups de poing. Et alors Joseph Labonté intervint avec toute son autorité de maître de la maison et, aidé d'Uldéric Pépin qui venait de faire son apparition, il parvint à faire sortir les quatre intrus.


Pépin lui-même, en les repoussant, se trouva dehors mais il entra aussitôt et vit que Zéphirin Ayotte, une fois décidé à accepter la bataille, n'y renonçait pas de bonne grâce. Ayotte voulait suivre ses quatre adversaires et se démenait aux mains d'une des femmes, qui le tenait par ses habits. Il parvint à lui faire lâcher prise et marcha jusqu'à la porte en appelant : « Chabot! Chabot! ». Uldéric Pépin prit Ayotte par les épaules et l'amena devant une chaise sur laquelle il le fit, de force, tomber assis.


Culottes humides


Au bout d'une minute, il semblait apaisé et se releva. Sans mot dire, il se dirigea vers la chambre voisine. Sa démarche était vacillante et il était devenu pâle comme s'il eût été saisi d'un soudain et grave malaise. « Mon Dieu! qu'a donc mon mari? Mon mari se meurt! » s'écria sa femme reprise de terreur. Ayotte marcha péniblement jusqu'au lit sur lequel il s'assit, puis se laissa tomber dans une position couchée, les jambes pendantes hors du lit, comme s'il n'avait pas eu la force de les redresser. Joseph Labonté lui releva les jambes et constata avec surprise que les culottes d'Ayotte étaient humides et tièdes, et les mains de Labonté apparurent aussitôt rougies de sang.


Mystérieuse blessure


Au même instant, les femmes découvraient une mare de sang à l'endroit où Ayotte s'était assis, une autre près de la porte qu'il avait cherché à ouvrir, et une traînée de sang marquait le plancher depuis l'endroit où il s'était assis jusqu'au lit où il était maintenant étendu, les yeux clos et les traits tirés et blêmes. On s'aperçut que le lit rapidement s'imbibait de sang et l'on comprit que Zéphirin Ayotte avait quelque mystérieuse blessure. Labonté releva les jambes de la culotte pour se rendre compte, mais ne trouva rien.


Une incision


On manda le docteur Poulin, qui habitait tout proche et qui accourut. Le praticien eut quelque peine à localiser la blessure, vu que les jambes et la partie inférieure du tronc étaient complètement teintes de sang. Il la trouva finalement, située dans l'aine et elle offrait l'aspect d'une incision nette, comme en peut produire un coup de couteau. Avec une sonde, le médecin constata que la blessure avait plus de 2 pouces de profondeur et, pour qu'il en résultât une si abondante hémorragie, il jugea que l'artère fémorale avait dû être ouverte.


Mon curé


Le cas lui parut si grave qu'il procéda à un pansement moins dans l'attente de sauver la vie du patient que pour donner quelque encouragement à la femme du blessé et lui laisser le temps de se préparer à l'inévitable. Ayotte était d'une faiblesse extrême, mais il avait conservé sa connaissance. « Voulez-vous me frictionner les jambes, supplia-t-il. Je sens mes jambes qui se meurent! ».  Sa brave femme, devenant forte en face du verdict inexorable de l'homme de l'art, s'approcha de son mari et lui dit doucement : « Veux-tu que nous fassions venir un prêtre? ». Cette parole réveilla les préoccupations suprêmes de l'homme religieux qu'il était. « Oui, répondit-il avec empressement, allez chercher mon curé, mon curé à moi. Prenez mon cheval et qu'il en meure s'il le faut, mais que mon curé arrive. J'ai reçu mon coup de mort. »


La fin


Le curé de St-Norbert arriva à temps pour adoucir les derniers moments de son paroissien, qui expira à l'aurore. Vers onze heures, dans la matinée, trois agents de police se présentèrent chez Romain Chabot. Il était encore au lit, mais Joseph Chabot était assis au bout de la table sur laquelle il n'y avait qu'un seul objet: un couteau à ressort. Le chef de l'escouade s'en saisit et se mit à l'examiner en disant : « Voilà vraiment un beau couteau ». « Qu'est ce que vous avez à le regarder comme ça, ce couteau? » demanda rudement Joseph Chabot. La raison que j'ai, dit le policier, c'est que Zéphirin Ayotte a été hier soir blessé d'un coup de couteau et que ce matin, il en est mort.


Bizarre remarque


La femme de Romain Chabot, que personne n'interrogeait, intervint alors avec cette bizarre remarque: « J'irai faire serment qu'il n'avait pas son couteau. ». Et un instant après, elle dit encore: « Je lui avais dit de ne pas emporter son couteau. » À son mari, elle dit en présence des agents : « Je t'avais dit de ne pas aller là. Si tu m'avais écoutée, cela ne serait pas arrivé. ».


Déclaration


Aux policiers, le vieillard fit cette déclaration: « Je ne pensais pas avoir mon couteau et, si j'en avais eu besoin d'un, j'en aurais emprunté. À mon retour, lorsque j'enlevai mes culottes, mon couteau est tombé sur le plancher. ». Le couteau, dont s'était emparé ce policier, portait des taches qui ressemblaient à des taches de sang et qu'on accepta comme telles au procès qui eut lieu au mois de mars suivant, sans faire les analyses et autres expériences compliquées en usage de nos jours pour prouver la présence de sang humain sur une pièce à conviction. Les agents emmenèrent Romain Chabot et son fils et allèrent ensuite cueillir Napoléon Blanchet et James Orr. Contre les quatre accusés fut portée une accusation de meurtre et le grand jury des assises jugea les présomptions suffisantes pour maintenir les accusations.


Les procès


Les quatre prévenus obtinrent de subir séparément leur procès devant la Cour d'Assises, présidée par le juge M.-A. Plamondon. La justice s'évertua vainement a chercher lequel des quatre avait porté le coup fatal. De tous les témoins qui avaient assisté à l'altercation du 27 décembre dans la maison de Joseph Labonté, aucun ne pouvait sur ce point faire de lumière, car aucun n'avait vu frapper et aucun ne pouvait, de sa propre observation, déduire le moindre indice.


La police avait cependant, peu après l'arrestation de Romain Chabot, examiné ses vêtements et découvert sur le coton de sa poche de culottes des taches pareilles à des taches de sang. Les culottes furent exhibées au jury, mais à cette époque, les taches n'avaient plus l'apparence de taches de sang et, comme on n'en avait point établi scientifiquement la nature, on n'en pouvait tirer de conclusions rigoureuses. D'ailleurs, le couteau ensanglanté avait pu se trouver dans la poche de Romain Chabot, même si le coup avait été porté par un autre.


Un bon coup


Un témoin vint déposer qu'il avait rencontré les quatre hommes après l'affaire et avait entendu l'un d'entre eux dire: « En tout cas, je lui ai certainement donné un bon coup ». Mais la nuit était très noire et il n'avait pu distinguer lequel des quatre avait prononcé ces paroles. Le juge Plamondon s'évertua aussi à découvrir pourquoi le nom de Suzanne Catteau provoquait le rire et irritait à ce point son mari.


Vains efforts


Pourquoi appelez-vous la femme de Romain Chabot "Suzanne Catteau"? Parce que c'est son nom. Je ne lui en connais pas d'autre. Avez-vous observé que, en entendant prononcer ce nom, les gens de la place ont l'habitude de rire? Oui. Qu'est ce qui les fait rire? Rien. Son nom est Suzanne Catteau. Tout le monde l'appelle ainsi. Et les témoins, pourtant impressionnés comme le sont toujours les campagnards par la Majesté du tribunal, ne pouvaient s'empêcher de sourire lorsqu'ils prononçaient le nom de Suzanne Catteau. La Cour dut renoncer à comprendre.


Romain Chabot


Romain Chabot subit son procès le premier. Et il peut paraître singulier que le Juge Plamondon, dans sa harangue aux jurés, manifesta clairement son opinion que Romain Chabot avait, aux yeux de la loi, commis un meurtre prémédité et n'attacha aucune importance à la provocation imprudente d'Ayotte. Car, quel que fût le sens caché du nom de Suzanne Catteau, ou qu'il n'en existât point, Ayotte avait pu se rendre compte dans l'après-midi que Romain Chabot l'interprétait comme une sanglante injure. Et dans la soirée, lorsqu'il n'était plus gris, Ayotte avait délibérément lancé une seconde fois cette injure à la face du vieillard.


Verdict et sentence


Le juge évidemment s'en tint à la lettre stricte de la loi qui déclare également coupables plusieurs accomplissant ensemble un acte illégal. Strictement, quoiqu'on ne sût qui avait porté le coup fatal, le Loi tenait responsables les quatre assaillants. Le jury, se rangeant de l'avis du juge, déclara Romain Chabot coupable de meurtre prémédité.

Il fut condamné à être pendu le 11 mai suivant.


Les autres


Joseph Chabot subit aussitôt son procès et, par une bizarre inconséquence du jury, fut trouvé seulement coupable d'homicide involontaire et condamné à dix ans de pénitencier. Au moment de partir pour le pénitencier, Joseph Chabot avait dit à son père : « Ah! si vous aviez voulu déclarer qui a porté le coup, je ne serais pas pour si longtemps privé de ma liberté. ». La justice se désista dans le cas de Napoléon Blanchet et James Orr.


En prison


Pendant que Romain Chabot attendait en prison l'heure de monter sur l'échafaud, sa femme vint lui faire une visite. Et les deux malheureux s'accablèrent mutuellement d'injures. Le geôlier, scandalisé, les rappela à la raison et parvint à les persuader de se réconcilier avant de se séparer.


Épilogue


Quelque temps avant la date fixée pour l'exécution de Romain Chabot, le ministère de la Justice intervint pour tempérer la sévérité du jury de la Cour d'Assises. La sentence du condamné à mort fut commuée en dix ans de détention.


En 1888, après avoir seulement purgé la moitié de cette sentence adoucie, Romain Chabot était gracié et reprenait sa liberté perdue. Ainsi se termina le drame de Saint-Norbert de l'injure inexplicable.

Le meurtre de Saint-Norbert

Texte obtenu de Fernande Trottier

Note : Zéphirin Ayotte, devenu Huot, est le père de Vitaline Huot, épouse d'Albert Beaudet, membre de la septième génération de Beaudet en Amérique.